Condamner à errer
« Un diplôme, un avenir ! »
La plupart des parents bercent leur enfant de cette phrase, pleine d’espoir certes, mais aussi totalement utopique. Si tous les enfants naissent libres et égaux, en quelques secondes d’existence les rouages de la discrimination se mettent en marche. Même dans un domaine aussi fondamental que l’enseignement.
En Belgique, dès l’école primaire, un mécanisme de tri s’enclenche. Les enseignants n’en sont pas responsables : ils sont forcés de suivre des programmes éducatifs précis, édictés par le monde politique, qui ne laissent guère la place aux initiatives pédagogiques et aux activités de soutien scolaire. Les jeunes se retrouvent donc prisonniers d’un système qui broie, tord et formate les étudiants. Pour ceux qui ne peuvent pas s’intégrer dans le moule, il n’y a guère d’espoir ou d’avenir. Cependant, ceux qui possèdent également un diplôme ne voient pas obligatoirement la vie en rose.
En effet, nombre de jeunes diplômés, à la sortie du secondaire ou du supérieur, se retrouvent coincés à la case chômage pour une période interminable, soit parce qu’ils ont obtenu un diplôme qui ne leur propose aucune solution professionnelle car tous les secteurs de travail pour lesquels ils ont étudié sont bouchés, soit parce que les employeurs recherchent des candidats expérimentés, écartant par la même occasion tous les nouveaux-nés du travail actif.
Comment acquérir de l’expérience si on ne propose pas de travail aux jeunes ? C’est un cercle vicieux aux conséquences des plus cruelles : la motivation de départ s’évapore lentement et les désillusions s’enchaînent rapidement ; ces jeunes perdent alors petit à petit tout espoir de travailler. L’envie de réussir disparaît pour laisser la place à une passivité malsaine qui gangrène à la fois l’esprit des individus mais également toute leur existence. A force d’avoir fait miroiter monts et merveilles aux jeunes, les politiciens sont incapables d’aider les récents diplômés à s’intégrer dans la vie active. Les statistiques publiées dans la presse sont là pour le prouver : sur les 8,3% d’individus au chômage en 2006, on dénombre 20,5% de chômeurs âgés entre 15 et 24 ans, dont plus de 11% de jeunes diplômés.
Si vous voulez empêcher la déprime et le désespoir de prendre possession de votre vie, il n’y a pas de remède miracle. Simplement continuez à croire en vous et ne baissez pas les bras. Montrez que vous désirez vous en sortir et vous construire un avenir. Quoi qu’on en dise, vous êtes seul maître de votre destin et vous possédez en vous tout ce qui est indispensable pour votre réussite et votre épanouissement personnel.
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