La mort par endettement
Lorsque vous allez au restaurant, vous vous attendez à bien manger tout en étant agréablement accueilli. Comment réagiriez-vous si vous constatiez que le sel et le poivre ne sont pas fournis à table et que ce sont les clients qui doivent les apporter ? Trouveriez-vous cela normal ? A quoi cela servirait-il d’aller au restaurant et de payer s’il fallait apporter petite dose par petite dose les accessoires indispensables pour passer un bon moment ? Chacun doit assumer ses fonctions et ses responsabilités pour le bien-être collectif de la société.
Cependant, avant d’aller au restaurant, encore faut-il en avoir les moyens ! L’argent est en effet l’essence même qui fait battre le cœur de notre société et malheur à tous ceux qui n’en possèdent peu ou pas. Pour endiguer cet état de fait mais surtout pour faire croire que tout le monde peut devenir riche, les banques et autres agences de crédit ont permis à de plus en plus d’individus de pouvoir bénéficier de prêts qui s’accumulent année après année, sans pour autant vérifier si tous pouvaient rembourser les prêts effectués. Fin 2007, plus de 20% de la population belge était considérée comme vivant dangereusement sur le plan financier car sans garanties possibles de remboursement. Dès lors qu’arrive un problème et c’est alors la chute fatale, précipitée par l’acharnement des créanciers. Le surendettement en Belgique, comme ailleurs, est une des principales causes d’un nombre de plus en plus important de gens sombrant dans la pauvreté.
Mais pourquoi accorder des prêts à des gens qui ne pourront jamais rien rembourser ? Peut-être tout simplement parce que ceux qui s’enrichissent de la détresse des autres sont également ceux qui octroient les prêts, en connaissant totalement les conséquences de leurs actes… L’exploitation de la misère prend toutes les formes de nos jours et chacun veut gonfler ses finances le plus rapidement possible, même si pour cela il faut tirer profit du malheur d’autrui. L’Etat n’est pas plus noble ; au contraire, début 2008, nous apprenions que la dette belge avait augmenté de 15 milliards d’euros pour atteindre la somme de 285 milliards d’euros… Alors toutes les belles paroles et les promesses d’un avenir meilleur, comment y croire quand on sait que notre pays croule sous les dettes, comme toutes les autres nations du globe, à quelques rares exceptions prêts. La période de crise va seulement commencer…
Cependant la situation n’est pas complètement désespérée et loin d’être irréversible mais il faut que chacun prenne conscience de ses droits et de ses devoirs pour poser la première pierre d’une société plus équitable et solidaire. L’exploitation des plus faibles doit cesser pour une meilleure répartition des richesses. Il faut aussi mettre fin aux prêts interminables qui gangrènent des familles sur plusieurs générations et trouver des solutions immédiates pour que tout soit rembourser. C’est à ce prix que chacun sera plus libre et épanoui.
Si chacun devait s’acquitter de son dû, que ce soit financièrement ou autre, tout le monde pourrait vivre heureux et les soucis seraient bien moins nombreux que maintenant. Pour que chaque individu puisse connaître des conditions de vie dignes, ne faisons pas aux autres ce qu’ils n’aimeraient pas que nous leur fassions. Assumons pleinement nos responsabilités et respectons les autres comme nous aimerions êtres respectés. Tout le monde en sortirait gagnant !
« Il n’est de pire pauvreté que les dettes. »
Proverbe indien
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