L’habit ne fait pas le patrimoine

A l’heure où les usines ferment ou sont délocalisées dans des pays financièrement plus avantageux pour les patrons, au moment où de plus en plus d’affaires d’escroquerie et de détournement de fond impliquent directement les politiciens, à l’instant où la Belgique sans nouveau gouvernement n’est plus qu’un corps sans tête, une seule question se pose : sur qui peut-on compter pour gérer l’argent, le pays, l’ensemble de la société ?

Pour posséder un bon patrimoine, il faut avoir une bonne gestion. Sans cette dernière, il n’y a pas de bon patrimoine. Ceux qui en possèdent un dès la naissance ne font pas toujours de bons gestionnaires, parfois c’est le contraire s’il leur manque la science du travail que la gestion nécessite. Venir au monde avec une cuillère en argent dans la bouche n’est donc pas forcément un avantage pour toutes les personnes qui n’en ont pas conscience. La descente aux enfers peut alors s’installer tandis que la précarité et la pauvreté vont progressivement se développer chez les nantis mauvais gestionnaires qui rejoignent les autres victimes de la mauvaise gérance.

Afin d’obtenir une gestion saine et efficace, il n’y a pas trente-six solutions. En effet, il ne faut pas avoir peur de travailler et de dépenser son temps ainsi que son argent pour la bonne gouvernance d’un capital. Il faut également montrer aux autres qu’ils peuvent avoir confiance en vous. La réussite ne vient pas par hasard, il faut la mériter et lorsqu’on a pu l’apprivoiser, il faut ensuite savoir la dompter et la conserver, ce qui demande énormément de travail et d’abnégation.


« On ne doit pas juger du mérite d’un homme par ses grandes qualités, mais par l’usage qu’il en fait. »

Jean de La Bruyère, extrait de Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle, 1688

 





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