« Tous les hommes ont les mêmes droits... Mais du lot commun, il en est qui ont plus de pouvoirs que d’autres.
Là est l’inégalité. »

Aimé Césaire, La Tragédie du roi Christophe, 1963

Depuis la création de la civilisation humaine, une frontière invisible mais au combien réelle s’est dessinée pour marquer la division entre les nantis et les personnes défavorisées. Se sentant privilégiés par les droits du sang et/ou de l’argent, de nombreux individus ont pris les rênes de la société et dictent leur vision du monde à tous les autres, les privant de leurs droits élémentaires mais surtout de leur condition d’être humain. Ecrasés par ceux qui dirigent, ils ne sont plus que les esclaves d’un système qui cherche à les avilir encore davantage afin d’asseoir le pouvoir chez ceux qui se croient tout permis.

Mais il est temps de faire trembler les fondations de cette société inhumaine en renversant les idées reçues et en restaurant les droits des personnes défavorisées. En effet, ces dernières sont des êtres de chair et de sang, doués de raison et éprouvant des sentiments, tout comme ceux qui vivent dans le luxe et l’opulence. Et tout comme ceux-ci, ils ont le droit d’exister et de jouir de la vie. C’est pourquoi tous les individus qui sont privés de leurs droits élémentaires – les plus démunis, les plus défavorisés, les laissés-pour-compte – sont ceux qui en ont pourtant le plus besoin : maintenant, ils doivent se réveiller afin d’ouvrir les yeux sur le monde qui les entoure et briser les chaînes inégalitaires qui les oppressent.

Si chacun apprenait à respecter les autres ainsi que leurs droits fondamentaux, il n’y aurait plus de conflits. C’est à nous, en tant que citoyens faisant face à nos responsabilités, de chercher à ébranler les esprits emprisonnés par le système et les préjugés afin de broyer le cadenas qui les libérera dans un but des plus honorables : montrer que malgré les différences, chacun a le droit de vivre une existence épanouie. Ne laissons pas la discrimination sociale prendre le pas sur l’égalité, la dignité humaine et le respect d’autrui car dans nos veines coulent le même sang.

« Nous n’avons pas besoin de maître, mais de liberté et d’égalité entre les hommes. »

Vassil Ivanov Kountchev, écrivain et révolutionnaire bulgare, 1837-1873